Contributeurs: FERAGA, Vincent Bonhomme

 français   Dernière modification le: 18/12/15 - Crée le: 18/12/15


En Algérie la région Nord-Est du pays s’étend sur une longueur de 400 km de Bejaia à El-Kala (frontière tunisienne) et sur une largeur de 200 km. Soit une superficie de 80 000 Km² C’est la zone la plus arrosée d’où une couverture forestière très dense au Nord sur les massifs septentrionaux et fortement dégradée au fur et à mesure qu’on progresse vers le Sud.

Durant la période turque et plus particulièrement française, de multiples campagnes d’études, utilisant les techniques les plus modernes furent menées, pour favoriser, l’utilisation et l’exploitation de ces eaux chaudes à des fins médicaux dans l’espoir de trouver la guérison et le repos. Cette période est marquée par l’amélioration et l’apparition de nouvelles stations thermales destinées aux curistes , et pour les soins des blessés de guerre. L’Est-Algérien renferment plus de 100 sources chaudes, dont certaines ont un fort débit, qui sont parmi les plus importantes connues, tout au moins en Afrique et en Europe . La source de Hammam Meskoutine avec un débit de 100 l/s, et une température de 96° C, dont l’émergence se fait au niveau de roche effusive «  calcaire ». La source de Hama Bouziane appelée autrefois Hama Plaisance avec un débit de 800 l/s, et une température de 32° C. Le thermalisme apparaît toujours comme une pratique médicale à la fois bienfaisante et efficace, qui apaise les douleurs et réduit la consommation des médicaments. Le recours a ces divers formes de soins ( bain en piscine , bain de boue et massage hydrothérapeutique ) permettent de palier les limites de la médecine traditionnelle ,pour certaines maladies chroniques qui nécessitent parfois de longs et difficiles traitements. Les vertus du thermalisme sont connus pour des orientations thérapeutiques tels que : Dermatologie, gynécologie, maladies de l’appareil digestif et maladies métaboliques, neurologie, rhumatologie ,troubles de développement chez les enfants, traitement des voies respiratoires , maladies de l’appareil urinaire. La plupart de ces réserves hydriques d’eaux chaudes sont non utilisées où partiellement exploitées, leur mobilisation pourraient contribuer au développement de certaines régions.


Fonctionnement

Fig1: représentation schématique d'un système hydrogéothermique

Le circuit naturel des aquifères thermaux amène l’eau en profondeur par le biais de structures géologiques particulières (infiltration par un massif carbonaté et faille). L’eau voit ses conditions de pression et de température modifiées et acquiert ses propriétés physico-chimiques par équilibre au contact avec l’encaissant au fur et à mesure qu’elle se réchauffe. Ce réchauffement sera plus ou moins important en fonction du gradient géothermique. Cette relation peut d’ores et déjà justifier la variabilité spatiale de la température d’émergence d’une eau thermale.Le thermalisme est l’ensemble des activités liées à l’exploitation et à l’utilisation des eaux thermales. La majorité des auteurs s’accordent à dire qu’une eau est thermale quand sa température à l’émergence est supérieure d’au moins 5°C à la température moyenne annuelle de l’air[1] .

Un exemple sur le domaine Sud Sétifien

Le sud sétifien situé au Nord Est Algerien en zone aride et semi arides est le siège de plusieurs réservoirs renfermant parfois de l'eau chaude dont la température varie entre 25°C et 43°C.La méthodologie adopté à montré que ensemble sud Sétifien présentent une structure en horst et grabens[2] ( horst qui désigne un compartiment soulevé, grabens est un fossé d'effondrement entre des failles normales) qui faciliteraient la communication entre les différents réservoirs et l'acheminement des eaux thermales profondes jusqu'a la surface .Ce réservoir géothermal se trouve dans les formation (carbonatées d'âge jurassique de - 201,3 à - 145 millions d’années) entre 1400m et 2200m les eaux acquièrent leur minéralisation originelle (carbonatée) et se minéralisent davantage en chlorure et sodium et sulfates au contact des formations terrigènes salifères comme la Sebkha[3] (les sols salé : les eaux s'évaporent et laissent des sels en communication avec la mer actuellement ou dans le passé). Et par échange de base avec les argiles (Deux ions de Na+ ou K+ de l’eau sont échange contre un seul ion de Ca++ou Mg++ ou l’inverse).. Ces faciès qui varie selon les régions avec a l'Est un faciès de type Cl-Na au centre un facès de type So4-Na. Ces eaux montrent également des teneurs importantes en éléments traces et métallifères témoins d'une circulation profonde à travers le socle cristallophylli

réference

  1. DJIDIK.M.BAKALOWICZ et A.BENALI (2008) Mixed classical and hydrothermal karstificationin carbonate aquifer hydrogeological consequence the Saida aquifer systemAlgeria C.R Geosci 340 .462-473P.
  2. CGG étude par prospection géophysique dans les plaines deSétif DHW 79p
  3. A.FEKRAOUI étude hydrogéologique de la grande sebkha d'Oran Sonarem.Rapport interne 1977